Journal de bord

sans être à bord de quoi que ce soit

J’ai perdu mon sac avec mon passeport. Mais j’étais en Chine, alors pas de stress, y a des caméras absolument partout.

photo toutes les caméras

En allant au poste de sécurité du quartier, j’ai pu constater que je l’avais bien en arrivant : photo moi qui marche avec le sac

Puis, en retournant dans le restaurant où j’étais, j’ai pu constater avec les caméras que je ne l’avais pas en entrant. Donc, je l’avais laissé devant.

Bon, et ensuite, l’enquête s’est arrêtée ici parce qu’il n’était plus à l’extérieur. Donc, la Chinoise avec qui j’étais a voulu appeler la police. Ensuite, je me suis dit que peut-être ils avaient, comme on a en France, des endroits où les gens emmènent les objets trouvés (là où on trouve rarement nos objets perdus en France). Une femme qui nettoyait la rue l’avait bien apporté dans ce lieu.

Je ne suis pas passé loin de devoir rentrer en France parce que plus de passeport.

Je mangeais avec Maxime, que je venais de rencontrer. À la fin du repas, il a bâillé, et il a dit : « C’est bizarre, ce bâillement m’a mis des fourmis dans le bras droit », donc je lui ai répondu en rigolant : « Ah, on dirait un AVC. » Mais en fait, il s’est vraiment évanoui quelques secondes après.

Je l’ai mis en PLS, et j’ai demandé à quelqu’un d’appeler une ambulance. Heureusement, il s’est réveillé quelques secondes plus tard, mais on est quand même partis à l’hôpital pour qu’il ait un minimum de tests. Du coup, j’ai pu voir à quel point les urgences en Chine sont rapides. Pas pour arriver jusqu’à toi, mais une fois que t’es à l’hôpital, t’es pris en charge super rapidement.

photo avec l’ambulance photo ambulance photo intérieur ambulance photo scan

Voilà, anecdote terminée. Malheureusement, ils n’ont pas eu l’air de savoir ce qu’il lui était arrivé, il doit faire d’autres tests quand il sera de retour dans son pays. Un peu inquiétant, mais ça m’a permis de découvrir les hôpitaux chinois.

En arrivant en Chine, j’avais réservé une auberge, mais je suis arrivé à 2 h du matin, alors l’accueil était fermé.

photo porte fermée

Après avoir fait des tours et des détours et appelé tous les numéros écrits sur les portes, je suis allé voir les autres hôtels les plus proches, mais le problème était le même. J’aurais sûrement pu essayer d’appeler tous les hôtels de la ville pour en trouver un, mais ça m’aurait coûté cher avec mon numéro français.

À 3 h, je me suis dit que dormir un peu sur un banc serait moins cher.

À 4 h, après avoir dormi un peu, j’ai vu qu’il y avait un magasin de thé qui venait d’ouvrir juste en dessous de mon auberge. Donc j’y suis allé, boire un thé et attendre.

photo Chagee

À 5 h, j’ai croisé des gens qui rentraient de soirée et allaient dans l’auberge. Ils ont gentiment accepté de regarder s’il y avait un lit de disponible dans leur chambre. Malheureusement, c’était plein. Mais du coup, je suis allé dormir par terre dans leur chambre.

À 8 h, un des gars qui m’a ouvert est parti de l’auberge, donc il m’a laissé son lit.

À 11 h, quand je suis allé voir pour avoir mon lit, ils m’ont dit qu’ils m’avaient envoyé un mail indiquant la procédure à suivre pour accéder à mon lit, qui était bien réservé. Pour ma défense, c'était tombé dans les spams.

J’avais oublié de réserver une place en soute. Je suis arrivé à l’endroit où je suis supposé leur donner mon sac pour le mettre en soute, et la dame me dit très gentiment que je dois payer 250 €. Alors je lui réponds gentiment qu’elle a dû mal comprendre et que je ne veux pas acheter la soute de l’avion, mais simplement y mettre mon sac.

Quand j’ai compris qu’il n’y avait pas moyen de négocier, j’ai réfléchi à prendre un autre avion : 250 €, c’est plus cher que de prendre un autre billet.

Et ensuite, je me suis dit que si je jetais des choses, ça me coûterait 0 €, et même si je voulais racheter, j’en aurais pour beaucoup moins d’argent.

Alors, dans la précipitation, j’ai jeté des t-shirts en mauvais état, une trousse à pharmacie, des câbles, des livres, et pas mal de choses.

photo avant 15 kg Avant, 15 kg

photo je pèse des choses Je pèse des trucs

J'ai mis 2 t-shirts, une chemise, deux vestes, et deux pantalons sur moi. J'ai eu chaud, mais je suis passé. J'ai eu l'air malin quand une fois passé les contrôles j'ai commencé à enlevé toutes ces couches.

Je m'en suis sorti avec 7,8kg accepté, quand il en fallait moins de 7 normalement.

Il y avait pas mal de choses que je n’utilisais même pas, que je gardais simplement parce que je n’avais pas envie de jeter. Au moins, maintenant, je voyage léger.

Je suis allé dans le Kerala, au sud de l’Inde, avec un ami.

On est allés dans les terres, vers Munnar, Et à la plage, à Kochi et Alappuzha, Où on est devenus des stars de Bollywood 😎

L’Inde est un pays mouvementé, ou du moins Mumbai, où je suis arrivé en premier.

Les rues sont bondées de monde, c’est assez impressionnant, c’est extrêmement vivant. Les gens vivent, les voitures font de même. Les gens klaxonnent pour dire « je suis là », « je tourne à droite », « je tourne à gauche », pour dire « pousse-toi », « t’es trop lent », « attention », « j’arrive ». Je crois qu’il y en a qui disent « mon klaxon marche bien », et d’autres « est-ce qu’il marche bien ? Ah oui ! » Les rues sont des rues avec 3 bandes blanches (1 par côté et une au milieu), ça veut dire « on passe à 3 ou 4, facile. Ah, t’as une moto ? À 6 alors, pardon ».

Après avoir discuté avec Akhil et ses cousins, j’ai découvert que personne (ou du moins pas grand monde) n’a passé le permis, mais ils l’ont. Ils payent pour avoir un papier, mais ils ne passent aucun test. À tel point que j’ai demandé « que veut dire une bande discontinue au milieu de la route », personne n’a su me le dire. Heureusement, personne ne conduisait, mais je ne peux pas certifier que quelqu’un dans le pays le sache.

Akhil et sa famille m’ont accueilli comme un roi. J’étais avec eux pour Diwali, ce sont des fêtes de famille, où ils font des rituels, en fonction de leurs religions. Chez les jaïns, ou du moins dans leur famille, ça ressemblait à ça :

Il y a eu des rituels faits dans les bureaux du père et des oncles. C’est pour apporter la prospérité, l’argent et tout ce que n’importe qui souhaite dans son travail. Ensuite, il y a un repas avec toute la famille.

Diwali, ça veut dire « festival de la lumière », alors un peu comme nous pour Noël, ils mettent des lumières partout sur leurs bâtiments. Aussi, ils font de jolis dessins devant leurs portes avec du sable, et il y en a aussi aux aéroports, aux gares, etc.

photo dessin sable photo rue lumière

Ensuite, on est allés dans le Rajasthan, la région dont est originaire sa famille, et on a continué à beaucoup manger et festoyer. J’y ai découvert le cricket, un sport très connu dans les pays anglophones du Commonwealth, mais qui m’était totalement inconnu.

J’ai passé tout ce temps avec eux, sans manger de viande et sans boire d’alcool. Ce que je peux en dire, c’est qu’on peut faire beaucoup de bons repas sans ça, et c’est très agréable. J’ai pu découvrir beaucoup de nouvelles saveurs, et de nouvelles formes de nourriture et de boissons. On mange sûrement trop de viande et buvons trop d’alcool en France. J’ai commandé du bœuf et une bière dès que j’ai pu.

Quelques jours à Kathmandu avec Adam, un Tchèque rencontré là-bas, Quelques jours de plus à la campagne à Nagarkot, dans une maison d’hôte au milieu de la forêt, avec une immense vue sur les montagnes.

Et me voilà prêt à partir pour le tour des Annapurnas. On n’a pas pris de guide, ça nous a semblé inutile, on est suffisamment prêts physiquement, on a l’habitude de faire de la rando en montagne, et cette randonnée n’est pas très dure. Seul point où il faut faire attention, c’est avec l’altitude, et on est au courant.


Bien se préparer

Pour bien partir, il faut être bien préparé. Il y a plusieurs aspects dans la préparation.

La préparation physique

photo de bière

La préparation mentale

photo de bière

Préparation du sac

Sur cette partie, on a un peu merdé. On a tellement priorisé les deux premiers aspects de la préparation qu’on en a oublié cette partie. Alors, le matin du départ, on a décidé de décaler d’un jour, pour prendre le temps d’acheter ce qu’il nous manquait.


La marche

J1

tour des Annapurnas J1 (Il y a un bug, il y avait 1 200 m de dénivelé et non 3 900)

On ne peut pas être bon sur la préparation mentale et sur la préparation du sac. Donc on a oublié des affaires : – Je me rends compte que le passage le plus haut de la randonnée doit se faire à 5 h du matin, donc il faut une lampe frontale, que je n’ai pas prise. – Théo se rend compte qu’il a pris sa gourde, mais oublié le filtre.

Ce n’est pas très grave, on a un filtre pour deux, et on pourra acheter le reste sur la rando.

J2

tour des Annapurnas J2

Je me rends compte que j’ai oublié mes gants.

Il ne faut pas boire d’alcool en altitude, sinon, l’alcool va vous dessécher encore plus que ne le fait l’altitude. Mais un peu, ça n’a jamais fait de mal à personne. Alors, quand on s’est retrouvé, un jour de fête hindoue, dans une maison d’hôte avec le propriétaire complètement ivre et son alcoolyte tout pareil, on n’a pas pu s’empêcher de goûter leur alcool de riz : 1 verre pour goûter, 1 second pour profiter.

J3

tour des Annapurnas J3

J’achète des gants.

On a lu qu’il ne fallait pas trop manger en haute altitude, mais on n’est qu’à 3 300 m, alors on commande trois plats et on s’explose le ventre.

J4

tour des Annapurnas J4

Quand on a un plan, il faut savoir ne pas le suivre. C’est ainsi qu’on a pris un jour de plus que prévu, parce qu’on a fait un « petit » détour qui nous a pris 2 heures de marche. Tout ça parce qu’on voulait monter à 4 000 m d’altitude. Donc tant pis, on n’ira pas jusqu’au village souhaité, on s’arrêtera bien avant, et on finira la route demain.

Mais on a eu cette magnifique vue.

Il ne faut pas monter trop vite, et ça, pour le coup, on l’a bien fait. On ne montait que de 300-500 m entre chaque nuit. On est montés à +700, mais toujours en redescendant, donc ça ne pose pas de souci dans ce cas-ci.

Il faut boire énormément d’eau. 6 L, ce n’est pas de trop. Sinon, avec le soleil, la marche et l’altitude, attention aux maux de tête. Ce qu’on a eu, bien entendu, vu que le « petit détour » de 4 h qu’on a fait, on l’a fait sans les sacs et sans eau. En redescendant, j’ai bien sûr eu mal à la tête.

On a encore beaucoup trop mangé, mais c’est la dernière fois.

Je perds un des deux gants que je viens d’acheter.

J5

tour des Annapurnas J5

On passe en plein dans la vallée. On rejoint Manang tranquillement. Je rachète des gants et une lampe frontale pour le passage du Thorong La. On a beaucoup mangé et bu des bières, mais c’est pour fêter la journée d’acclimatation, on mangera moins plus tard.

J6

tour des Annapurnas J6

Jour d’acclimatation, on fait une marche en montant à 4 500 m, puis on redescend à Manang.

J7

tour des Annapurnas J7

Jour du départ, le matin même, je me rends compte que je n’ai plus d’argent. On va faire un tour au distributeur, et bien sûr, il est fermé. Le pire, c’est qu’on l’a vu ouvert la veille. Tant pis, on survivra. On a vu qu’il y en a un autre après le passage à 5 500 m.

J8

tour des Annapurnas J8

Petite marche tranquille avant le grand jour.

J9

tour des Annapurnas J9

Départ à 4 h 30, et tout se passe extrêmement bien : je n’ai pas froid malgré les -5 °C, j’ai même chaud pendant la montée, et surtout, on va plutôt vite. La seule personne qu’on a vue nous doubler, c’est un local, qui n’avait pas de sac. On l’a revu plus tard, c’était en fait le mec qui tenait la boutique de thé en haut du Thorong-La Pass.

Au final le passage était a 4450 ou quelque chose comme ça. Donc on est monté encore plus haut, on a atteint les 5500, et j'ai fait pipi, juste histoire de pouvoir dire que j'ai pissé a 5500.

Ensuite, on est redescendus le plus vite possible, pour pouvoir gagner un jour : dans notre plan de base, on comptait 1 jour pour faire le trajet en bus entre deux villages. Mais si on y arrivait assez tôt, on avait des chances de pouvoir le prendre dans la même journée, voire de pouvoir aller aux bains d’eau chaude dans l’autre village. Ce qu’on a fait. Malheureusement, pas de chance, ce bus qui devait prendre 3 h en a pris 7, parce qu’il y avait énormément de bouchons et de gravats sur la route. Adieu les bains d’eau chaude, on arrive à 20 h. On a quand même fêté ça avec quelques bières encore une fois, une fois arrivés, avant de pouvoir repartir pour quelques jours de marche supplémentaires le lendemain.

J bonus

En fait, le matin même, après avoir mangé une assiette de nouilles, un petit-déj et une assiette de momo, on s’est dit que, finalement, on méritait un jour de repos. Alors on en a profité pour ne rien faire, lire, manger (beaucoup), courir, et surtout aller aux bains d’eau chaude.

J10

tour des Annapurnas J10

Me revient le problème d’argent, mais bien sûr, le distributeur le plus proche ne fonctionne pas, alors on fait un petit détour pour retirer.

Il faut savoir innover en prenant des raccourcis aussi, et en rando, les raccourcis qui ne sont pas indiqués sur les cartes, 90 % du temps, ce sont des pièges à cons. Pourtant, on n’est pas cons, on est seulement innovants.

J11

tour des Annapurnas J11

Dernier jour, que de la descente, alors on se met en mode tout schuss, et on discute tranquillement.

On croise un 4x4 qui semble bloqué, on le pousse pour le sortir, alors il nous redescend gratuitement.

Et c’est ainsi qu’on a terminé ce tour des Annapurnas.

Je sais pas quoi écrire, donc je vais vous laisser avec le poste WeChat qu'à fait mon ami.

Ça vous fera travailler votre Chinois.


故事从我没有买第二天回广汉的车票,而是换了一家青旅住,但我却导错航走去了二店,幸好二店住满了没有把我转过去,又刚好晚上我在一楼看Q2开始[月亮]

J'ai été au Gannan, dans 3 villages.

Ces villages font partie de la préfecture autonome tibétaine.

Les Tibétains y sont implantés depuis très longtemps (+1000 ans ?).

Tout y est écrit en tibétain (et en chinois, faut pas abuser et trop leur faire croire qu'ils sont chez eux).

Il n'y avait aucun touriste occidental, comme globalement tout l'ouest de la Chine. Juste à Xiahe, j'ai croisé un groupe de Français, j'ai apprécié rester la journée avec eux, ça faisait un moment que j'avais pas croisé des Français.

En revanche, les Chinois, c’est impressionnant comme ils étaient nombreux. Comme en Europe, ils arrivent en énormes bus, ils arrivent sûrement depuis les métropoles.

Je suis arrivé par la gare de bus qui est un peu plus loin. Mais ils ont créé un parking de bus spécialement pour les bus de touristes, qui est juste à côté de l’entrée du temple. C’est impressionnant et un peu effrayant. Et, à vrai dire, je crois que les Chinois font ça partout. Ils créent des parkings de bus à côté des temples, des escaliers roulants pour monter les montagnes, et des parcs à thème par-dessus des villages ethniques. Un peu comme si on avait fait des parcs d’attraction pour voir des Noirs. Ah merde, on l’a fait.

Fait amusant : ils donnent du riz en offrande, je crois que ça symbolise la vie ou quelque chose d'important pour eux.

Je viens de comprendre pourquoi ils sniffent tout le temps : se moucher en Chine est impoli de ce qu'on m'a dit. Et se moucher dans un mouchoir en tissu comme je fais, y'a pas pire. Mais bon je vais continuer.