Quelques jours à Kathmandu avec Adam, un Tchèque rencontré là-bas,
Quelques jours de plus à la campagne à Nagarkot, dans une maison d’hôte au milieu de la forêt, avec une immense vue sur les montagnes.
Et me voilà prêt à partir pour le tour des Annapurnas.
On n’a pas pris de guide, ça nous a semblé inutile, on est suffisamment prêts physiquement, on a l’habitude de faire de la rando en montagne, et cette randonnée n’est pas très dure. Seul point où il faut faire attention, c’est avec l’altitude, et on est au courant.
Bien se préparer
Pour bien partir, il faut être bien préparé.
Il y a plusieurs aspects dans la préparation.
La préparation physique

La préparation mentale

Préparation du sac
Sur cette partie, on a un peu merdé. On a tellement priorisé les deux premiers aspects de la préparation qu’on en a oublié cette partie. Alors, le matin du départ, on a décidé de décaler d’un jour, pour prendre le temps d’acheter ce qu’il nous manquait.
La marche
J1
(Il y a un bug, il y avait 1 200 m de dénivelé et non 3 900)
On ne peut pas être bon sur la préparation mentale et sur la préparation du sac.
Donc on a oublié des affaires :
– Je me rends compte que le passage le plus haut de la randonnée doit se faire à 5 h du matin, donc il faut une lampe frontale, que je n’ai pas prise.
– Théo se rend compte qu’il a pris sa gourde, mais oublié le filtre.
Ce n’est pas très grave, on a un filtre pour deux, et on pourra acheter le reste sur la rando.
J2

Je me rends compte que j’ai oublié mes gants.
Il ne faut pas boire d’alcool en altitude, sinon, l’alcool va vous dessécher encore plus que ne le fait l’altitude. Mais un peu, ça n’a jamais fait de mal à personne.
Alors, quand on s’est retrouvé, un jour de fête hindoue, dans une maison d’hôte avec le propriétaire complètement ivre et son alcoolyte tout pareil, on n’a pas pu s’empêcher de goûter leur alcool de riz : 1 verre pour goûter, 1 second pour profiter.
J3

J’achète des gants.
On a lu qu’il ne fallait pas trop manger en haute altitude, mais on n’est qu’à 3 300 m, alors on commande trois plats et on s’explose le ventre.
J4

Quand on a un plan, il faut savoir ne pas le suivre.
C’est ainsi qu’on a pris un jour de plus que prévu, parce qu’on a fait un « petit » détour qui nous a pris 2 heures de marche. Tout ça parce qu’on voulait monter à 4 000 m d’altitude. Donc tant pis, on n’ira pas jusqu’au village souhaité, on s’arrêtera bien avant, et on finira la route demain.
Mais on a eu cette magnifique vue.
Il ne faut pas monter trop vite, et ça, pour le coup, on l’a bien fait. On ne montait que de 300-500 m entre chaque nuit.
On est montés à +700, mais toujours en redescendant, donc ça ne pose pas de souci dans ce cas-ci.
Il faut boire énormément d’eau. 6 L, ce n’est pas de trop. Sinon, avec le soleil, la marche et l’altitude, attention aux maux de tête. Ce qu’on a eu, bien entendu, vu que le « petit détour » de 4 h qu’on a fait, on l’a fait sans les sacs et sans eau. En redescendant, j’ai bien sûr eu mal à la tête.
On a encore beaucoup trop mangé, mais c’est la dernière fois.
Je perds un des deux gants que je viens d’acheter.
J5

On passe en plein dans la vallée. On rejoint Manang tranquillement. Je rachète des gants et une lampe frontale pour le passage du Thorong La.
On a beaucoup mangé et bu des bières, mais c’est pour fêter la journée d’acclimatation, on mangera moins plus tard.
J6

Jour d’acclimatation, on fait une marche en montant à 4 500 m, puis on redescend à Manang.
J7

Jour du départ, le matin même, je me rends compte que je n’ai plus d’argent.
On va faire un tour au distributeur, et bien sûr, il est fermé. Le pire, c’est qu’on l’a vu ouvert la veille.
Tant pis, on survivra. On a vu qu’il y en a un autre après le passage à 5 500 m.
J8

Petite marche tranquille avant le grand jour.
J9

Départ à 4 h 30, et tout se passe extrêmement bien : je n’ai pas froid malgré les -5 °C, j’ai même chaud pendant la montée, et surtout, on va plutôt vite. La seule personne qu’on a vue nous doubler, c’est un local, qui n’avait pas de sac. On l’a revu plus tard, c’était en fait le mec qui tenait la boutique de thé en haut du Thorong-La Pass.
Au final le passage était a 4450 ou quelque chose comme ça. Donc on est monté encore plus haut, on a atteint les 5500, et j'ai fait pipi, juste histoire de pouvoir dire que j'ai pissé a 5500.
Ensuite, on est redescendus le plus vite possible, pour pouvoir gagner un jour : dans notre plan de base, on comptait 1 jour pour faire le trajet en bus entre deux villages. Mais si on y arrivait assez tôt, on avait des chances de pouvoir le prendre dans la même journée, voire de pouvoir aller aux bains d’eau chaude dans l’autre village.
Ce qu’on a fait. Malheureusement, pas de chance, ce bus qui devait prendre 3 h en a pris 7, parce qu’il y avait énormément de bouchons et de gravats sur la route. Adieu les bains d’eau chaude, on arrive à 20 h.
On a quand même fêté ça avec quelques bières encore une fois, une fois arrivés, avant de pouvoir repartir pour quelques jours de marche supplémentaires le lendemain.
J bonus
En fait, le matin même, après avoir mangé une assiette de nouilles, un petit-déj et une assiette de momo, on s’est dit que, finalement, on méritait un jour de repos.
Alors on en a profité pour ne rien faire, lire, manger (beaucoup), courir, et surtout aller aux bains d’eau chaude.
J10

Me revient le problème d’argent, mais bien sûr, le distributeur le plus proche ne fonctionne pas, alors on fait un petit détour pour retirer.
Il faut savoir innover en prenant des raccourcis aussi, et en rando, les raccourcis qui ne sont pas indiqués sur les cartes, 90 % du temps, ce sont des pièges à cons. Pourtant, on n’est pas cons, on est seulement innovants.
J11

Dernier jour, que de la descente, alors on se met en mode tout schuss, et on discute tranquillement.
On croise un 4x4 qui semble bloqué, on le pousse pour le sortir, alors il nous redescend gratuitement.
Et c’est ainsi qu’on a terminé ce tour des Annapurnas.